Suite
à l’invasion de l’Irak par les rebelles djihadistes de l’État Islamique
en Irak et au Levant [EIIL] et la prise de Mossoul, deuxième grande
ville du pays, des responsables américains et iraniens se seraient
réunis en coulisse à Vienne où, d’après certains médias, ils seraient
arrivés à un accord historique : Téhéran collaborera avec Washington
pour combattre les rebelles de l’EIIL dans le contexte de la « Guerre de
l’Amérique contre le terrorisme ». C’est donc un récit inédit de
politique étrangère concernant les relations américano-iraniennes.
Est-il vrai ? Est-il faux ? Que s’est-il passé à Vienne ce 16 Juin
2014 ?
Selon Téhéran, il ne s’est rien passé, il n’y a pas eu de négociations.
De
plus, par un étrange coup de théâtre, toujours d’après les récits des
médias occidentaux, Washington aurait pris la décision de « coopérer »
avec Téhéran, malgré le fait que la République islamique d’Iran est
classée par le département d’État des États-Unis en tant que «
commanditaire du terrorisme d’État » qui héberge des hauts dirigeants
d’Al-Qaïda.“harbors senior al Qaeda leaders”
«
Le
parrainage du terrorisme dans le monde par l’État iranien est demeuré
intact à travers le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique /
Force d’Al-Qods [IRGC-QF], son Ministère du Renseignement et de
la Sécurité, et le Hezbollah qui est l’allié de Téhéran et qui menace
sérieusement la stabilité du Liban et de toute sa région. Le
gouvernement des États-Unis poursuit ses efforts pour contrer le soutien
iranien aux opérations terroristes par des sanctions et d’autres moyens
légaux ». [US State Department,
Country Reports on Terrorism 2013]
Curieusement
ce « faux » revirement, de la « lutte contre » l’Iran [présumé]
soutenir Al-Qaïda à l’actuel « collaboration » avec Téhéran « pour
lutter contre Al-Qaïda », n’a fait sourciller personne, ni dans les
médias, ni au Congrès US. Malgré ces contradictions apparentes [voir
l’analyse ci-dessous] le Secrétaire d’Etat John Kerry, a été catégorique
: le gouvernement américain va « communiquer » avec Téhéran pour
« contrer les terroristes islamistes ».
Ceci, alors qu’officiellement les deux gouvernements « ne travaillent
pas ensemble », et que le présumé accord de Vienne exclut une relation
« active » entre Washington et Téhéran, mais néanmoins établit un cadre
de collaboration positive, toujours selon les rapports des médias,
impliquant l’échange d’informations et de renseignements :
« Ce que j’ai dit [John Kerry] est que nous sommes
intéressés à communiquer avec l’Iran pour que les Iraniens sachent ce
que nous pensons, que nous sachons ce qu’ils pensent, et qu’il y’ait partage de l’information afin que les gens ne se trompent pas », [(US State Department website: Interview With John Kerry, June 16, 2014, emphase ajoutée].
En réponse à la question: « Voyez-vous une coopération militaire avec l’Iran ? », Kerry a répondu :
« … Je ne voudrais pas exclure quoi que ce soit
qui serait constructif pour assurer une vraie stabilité,… Je pense que
nous sommes ici ouverts à tout processus constructif qui pourrait
réduire la violence, maintenir l’unité et l’intégrité de l’Irak, et éliminer les forces terroristes étrangères qui sont en train de le déchirer en morceaux. [(US State Department website: Interview With John Kerry, June 16, 2014 emphase ajoutée]
Les analystes cités par le Los Angeles Times disent :
« Les États-Unis et l’Iran sont, au mieux, susceptibles
de s’entendre sur une coopération militaire limitée, si le président
Obama opte pour une action militaire directe, comme des frappes
aériennes, en Irak » [emphase ajoutée].
L’ouverture des États-Unis à l’Iran lors des réunions de Vienne
aurait eu lieu le lundi 16 Juin 2014, lorsque le Secrétaire d’État
adjoint, William Burns, s’est joint aux négociations sur le programme
nucléaire iranien. Il aurait été entendu que « des entretiens sur la
menace posée par le groupe extrémiste Al-Qaïda d’inspiration sunnite »
aient lieu en marge des négociations sur le nucléaire.
Le sujet ne concernait pas la coordination militaire « ou
les décisions stratégiques quant à l’avenir de l’Irak par-dessus la
tête du peuple irakien », a déclaré l’officiel US. Au lieu de cela,
« nous allons discuter de la façon dont l’EIIL menace de nombreux pays
de la région, y compris l’Iran, et de la nécessité de soutenir
l’inclusion de l’Iran et de freiner la pression d’un agenda sectaire ».
Les officiels américains et iraniens avaient laissé entendre depuis
plusieurs jours qu’ils pourraient discuter d’une coopération limitée sur
la manière d’agir avec le groupe extrémiste qui s’est emparé des villes
irakiennes, Mossoul et Tikrit, la semaine dernière. [Los Angeles Times, June 16, 2014].
TÉHÉRAN NIE L’EXISTENCE D’UN ACCORD AVEC WASHINGTON
Alors que les médias occidentaux ont concentré leur
attention sur la « collaboration » USA-Iran ; de source officielle,
Téhéran nie l’existence d’une entente entre les deux gouvernements. Le
16 Juin, le vice-ministre iranien des Affaires
étrangères, Hossein Amir Abdollahian [homologue de William Burns], a catégoriquement déclaré :
« La République islamique d’Iran n’a pas eu de négociations avec les Américains concernant une coopération mutuelle en Irak ».
À son tour, le principal conseiller du chef suprême de l’Iran a déclaré :
«
L’Iran ne coopèrera pas avec les États-Unis sur la crise en Irak,
Téhéran et Washington poursuivent des objectifs différents pour aider la
nation irakienne »... Si Washington entend réellement aider
l’Irak à lutter contre la violence des Takfiris [EIIL] en cours, il
faudrait qu’il commence par condamner le terrorisme et les parties qui
soutiennent et financent les terroristes.
Le mercredi 18, le chef
d’état-major des forces armées iraniennes, le général Hassan
Firouzabadi, a démenti les allégations des médias occidentaux sur une
présumée coopération de Téhéran avec les États-Unis en Irak, et a
souligné aussi que l’Iran n’a pas déployé de troupes dans ce pays. « La
présence de forces iraniennes en Irak n’est pas nécessaire », a-t-il
précisé aux journalistes, en ajoutant :
« Il n’y aura pas de coopération entre l’Iran et les États-Unis, c’est un non-sens ». [
Fars News, June 20, 2014, emphase ajoutée]
Que s’est-il passé à Vienne en Juin ? Rien ?
OUVRIR LA PORTE A UNE ESCALADE MILITAIRE. VERS UNE NOUVELLE GUERRE IRAN-IRAK?
Ces ouvertures diplomatiques à
Téhéran indiquent que Washington cherche à pousser l’Iran vers une
intervention militaire active en Irak, une « guerre civile » sectaire
déclenchée par les États-Unis.
Quoi qu’il en soit de
l’information ou de l’échange de renseignements qui auraient eu lieu
entre les États-Unis et l’Iran, ce sera en tous cas soumis à
manipulation et tromperie. L’agenda caché de Washington est de pousser
l’Iran à s’impliquer militairement, sous son contrôle, pour finalement
l’affaiblir en tant que puissance régionale.
Pourtant, il semblerait que
Téhéran n’ait pas avalé l’appât. Et du côté iranien, il n’y a pas
confirmation d’un quelconque accord de collaboration.
GUERRE D’AGRESSION DES ÉTATS-UNIS : PROTÉGER AL-QAÏDA
Le scénario du Pentagone n’est pas une escalade militaire contre
Al-Qaïda. C’est une escalade dirigée contre la population irakienne et
le mouvement de résistance en Irak.
Connu et documenté, l’EIIL est une création des Services de
renseignement US. Il est soutenu par la CIA, financé par l’Arabie
saoudite et le Qatar, en liaison avec Washington. Inutile de souligner
que le soutien américain aux organisations d’Al-Qaïda, en Syrie et en
Irak, est tout aussi connu par le gouvernement iranien.
Washington n’a pas l’intention de cibler les terroristes de l’EIIL. Bien au contraire, son objectif est d’
assurer la protection de l’armée rebelle de l’EIIL
soutenue secrètement par Washington. C’est dans ce contexte que Téhéran
a répondu en pointant du doigt le Qatar et l’Arabie Saoudite qui
financent les brigades terroristes de l’EIIL.
Actuellement, les opérateurs terroristes de l’EIIL se battent, en
Syrie, contre les Forces du gouvernement de Bachar al-Assad en liaison
avec des agents du Renseignement américain. De leur côté, des Forces
spéciales iraniennes, y compris celles du
Corps des
Gardiens de la Révolution Islamique / Force d’Al-Qods, sont en Syrie
dans le cadre d’un accord de coopération militaire entre Téhéran et le
gouvernement de Damas.
IRAN : DU STATUT DE « COMMANDITAIRE ACTIF DU TERRORISME D’ÉTAT » VERS UNE « COOPERATION MILITAIRE LIMITÉE” AVEC WASHINGTON ?
En l’espace de 24 heures, selon les déclarations officielles des
États-Unis et les rapports des médias, les principes fondamentaux de la
politique étrangère des États-Unis, post 11 Septembre, auraient été
[temporairement ?] abandonnés.
N’oublions
pas que depuis le 11 Septembre 2001, la République islamique d’Iran est
listée par Washington en tant que « commanditaire actif du terrorisme
d’État » et prétendu soutien d’Al-Qaïda, statut n’ayant pas été
officiellement révoqué ; et que, d’autre part, Téhéran accuse les
États-Unis de soutenir et de financer les terroristes d’Al-Qaïda en
Syrie ainsi qu’en Irak, et nie l’existence d’un « accord de
collaboration ».
En effet, la Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice a dit en ces termes : « L’Iran est un pays qui, à bien des égards, a été
une sorte de banquier central du terrorisme
dans des régions importantes du Moyen-Orient comme au Liban, à travers
le Hezbollah, ou dans les Territoires palestiniens, et nous avons de
profondes inquiétudes sur ce qu’il fait dans le sud de Irak. »[Cité par
CFR, emphase ajoutée]
En outre, en 2011,
la cour
fédérale d’un
district de
New York a jugé que l’Iran
avait effectivement soutenu Al-Qaïda lors des attentats du 11 Septembre :
« Le juge de district George B. Daniels a jugé hier que l’Iran et le
Hezbollah ont soutenu matériellement et directement Al-Qaïda lors des
attentats du 11 Septembre 2001, et sont juridiquement responsables des
dommages subis par les proches des victimes de centaines de familles qui
sont les parties plaignantes dans cette affaire ».
Les avocats représentant les
familles des victimes du 11 Septembre poursuivent aujourd’hui leur
deuxième procès contre l’Iran en déposant des preuves démontrant qu’il
aurait joué un rôle clé dans la planification et la facilitation des
attentats du 11 Septembre. Le nouveau dossier,
Bingham, et al. v. Islamic Republic of Iran et al., a été déposé auprès du tribunal fédéral par les mêmes avocats qui ont plaidé lors du procès
Havlish, et al. v. Islamic Republic of Iran, et al. contre la République islamique d’Iran. Il est actuellement en instance devant la Cour du district de Manhattan.
Iran 911 Case
Nous irions donc vers un brutal
changement ? Selon les rapports des médias occidentaux, l’Iran
travaillerait main dans la main avec l’Amérique contre Al-Qaïda. Et
suite aux pourparlers bilatéraux ad hoc à Vienne, l’Iran serait appelé à
devenir un partenaire de la « communauté internationale » dans la «
lutte contre Al-Qaïda » !
Quelqu’un nous ment ou nous prend pour des idiots !
AUTRE
BIEN VENUE ARNAQUE MÉDIATIQUE : L’IRAN EST PRÉTENDUMENT EN TRAIN DE
«PRÉPARER UNE ATTAQUE TERRORISTE” CONTRE UNE RÉGION DE LA CAPITALE
CANADIENNE
Le 16 Juin, les médias
occidentaux se sont mis en « overdrive ». Un flot d’articles sur
l’accord de Vienne est venu inonder les chaînes d’information :
désormais l’Iran va « aider l’Amérique » à mener la « guerre contre le
terrorisme ».
Sous le déluge des nouvelles
venant d’Irak, les rapports concomitants concernant un Iran
« commanditaire du terrorisme d’Etat » ont été à peine remarqués.
[En réponse à] « la rhétorique iranienne ascendante contre le Canada »,
les officiels du Renseignement ont eu à surveiller la République
islamique en tant que menace terroriste potentielle pour la région
d’Ottawa, comme l’attestent des documents récemment
déclassifiés. Alors que la dégradation des relations diplomatiques
entre Ottawa et Téhéran est bien connue, les rapports du Renseignement
indiquent, que le gouvernement canadien envisage la possibilité qu’elle
puisse mener à des actes terroristes dans la capitale.
Les rapports rédigés par le Centre intégré d’évaluation du terrorisme, ne précisent pas la nature exacte de la menace que Téhéran représenterait pour la région d’Ottawa,
mais « par le passé l’Iran a utilisé sa force intermédiaire, le
Hezbollah, pour tenter des attaques à l’échelle internationale ».
Les documents soulignent aussi l’implication de l’Iran dans
le prétendu complot de l’an dernier pour faire dérailler un train de
voyageurs en liaison avec Toronto. La RCMP [Gendarmerie royale] a dit
que la conspiration était dirigée par des éléments d’Al-Qaïda opérant à
partir de l’Iran. « Les nombreuses hautes institutions du
gouvernement fédéral, les ambassades étrangères, les installations
militaires, les centres touristiques et les événements spéciaux font de
la région de la capital nationale un environnement attirant pour de
possibles complots par des terroristes différemment motivés», dit le
rapport.
Les rapports du Renseignement intègrent l’Iran dans la liste d’«
autres menaces potentielles pour la région de la capitale canadienne »
[National Post, le 16 Juin, 2014, emphase ajoutée]
Un autre rapport des médias confirme que
:
« Les agences du Renseignement canadien traquent
une possible attaque terroriste de l’Iran alors que les tensions entre
Téhéran et Ottawa augmentent ».
Le Ministre des Affaires étrangères John Baird a continué à inciter à
la prudence vis-à-vis de l’Iran : “Nous n’avons pas vu de notables
modifications dans la position du Canada et, par conséquent, ce genre de
tension entre Téhéran et Ottawa semble devoir se prolonger », a-t-il
déclaré.
Et cette tension suscite la préoccupation des agences du Renseignement. [CFRA, le 17 Juin 2014]
Entretemps, un porte-parole de
la Police d’Ottawa a déclaré que le Département de police d’Ottawa
aurait besoin de la collaboration du RCMP, de l’OPP, de la Police
militaire, de la Sûreté du Québec et la police de Gatineau, ainsi que de
leurs partenaires d’Ottawa Paramedics et Ottawa Fire [Ibid]
En supposant pour un instant que les fausses informations canadiennes
soient vraies et que l’objectif de l’Amérique soit de combattre
Al-Qaïda, pourquoi diable est-ce que Washington solliciterait la
coopération d’un pays qui planifierait « prétendument » de bombarder son
allié le plus proche : le Canada ; sans mentionner l’appui présumé de
l’Iran [basé sur des piles de documents de la Sécurité nationale] à
Al-Qaïda dans diverses operations terroristes ?
Assurément que la « menace iranienne » qui pèse sur la région de la
capitale canadienne [révélée « avec autorité » par le National Post du
16 Juin 2014 sur la foi de documents « fiables » du Renseignement
canadien] aurait dû « ouvrir les yeux » des fonctionnaires du
Département d’État US qui avaient invité la République islamique d’Iran à
aider l’Amérique dans sa « guerre totale contre le terrorisme ».
Bienvenue donc à la « nouvelle
normalité », l’Iran n’est plus un « commanditaire du terrorisme
d’Etat », Téhéran ne soutient plus Al-Qaïda, l’Iran est maintenant
entrain d’aider l’Amérique à combattre Al-Qaïda.
Combien de temps cette « nouvelle normalité » va-t-elle durer ?
L’agenda secret est d’entrainer l’Iran dans un conflit régional étendu.
Dès que l’Iran commencera à
participer activement à la guerre civile en Irak par des opérations
militaires dirigées contre la population sunnite, il est très probable
que la « communauté internationale » pointera du doigt l’Iran, plutôt
que les États-Unis. D’ailleurs, les sections du mouvement de résistance
sunnite considèrent d’ores et déjà l’Iran, qui soutient le gouvernement
d’Al-Maliki, comme le principal pays agresseur, non les États-Unis.
LES ÉTATS-UNIS SONT « LES PARRAINS DU TERRORISME D’ÉTAT »
En deçà des faux du
Renseignement, des allégations des médias, des contradictions et
mensonges purs et simples, la vérité sur cette question est la suivante :
- L’Iran a nié l’existence d’un
accord de collaboration avec les États-Unis. Il a condamné le soutien
clandestin des Etats-Unis aux terroristes de l’EIIL.
- Il n’existe aucune preuve que l’Iran était derrière les attentats du
11 Septembre, pas plus qu’il n’est prouvé que l’entité sunnite
d’Al-Qaïda ait été soutenue par le « gouvernement chiite » de la
République islamique d’Iran. Pourtant, au cours des 13 dernières
années, le consensus politique soutenu par les médias et la communauté
du Renseignement est que l’Iran est un «commanditaire du terrorisme
d’État ». [Voir US State Department, Country Reports on Terrorism 2013)
- Alors que l'Iran ne soutient
pas Al-Qaïda, il est notoirement prouvé qu’Al-Qaïda, y compris l'EII,
est financée par l'Arabie saoudite et le Qatar, et a été soutenue par
l’US-OTAN, ainsi que par Israël.
- Les États-Unis sont un « État
sponsor du terrorisme », et il est notoirement su et documenté
qu’Al-Qaïda et les organisations dérivées ont été utilisées par
l'US-OTAN dans de nombreux conflits comme instruments du renseignement
depuis l'apogée de la guerre soviéto-afghane.
- En Syrie, les rebelles
d'Al-Nosra et de l’EIIL sont les fantassins de l'alliance militaire
occidentale qui supervise et contrôle le recrutement et la formation des
forces paramilitaires. L’EIIL compte des forces spéciales occidentales
dans ses rangs.
- Les rebelles de l’EIIL sont
formés et financés par l'alliance militaire occidentale. Les États-Unis
et l’OTAN n'ont nullement l'intention de cibler leurs propres fantassins
de l’EIIL, qui mènent une guerre secrète pour le compte des États-Unis
en Syrie et en Irak. Les États-Unis veulent préserver et protéger ces
forces paramilitaires terroristes.
- Quelles que soient les actions
militaires menées par les États-Unis, elles viseront le mouvement de la
Résistance irakienne ainsi que la population civile.
- L’EIIL est un atout du
Renseignement américain, un instrument de guerre non conventionnelle.
L'objectif ultime de ce conflit conçu par l’US-OTAN, opposant les forces
gouvernementales d’Al-Maliki aux insurgés de l’EIIL, est de détruire et
de déstabiliser l'Irak en tant qu’État-nation et d’entraîner l'Iran
dans un violent conflit sectaire régional.
- Ce conflit pourrait engloutir [directement ou indirectement] un
grand nombre de pays, dont l’Irak, l’Iran, la Syrie, le Liban, la
Jordanie, la Turquie, l’Arabie saoudite, les États du Golfe, et le
Pakistan, conduisant à une reconfiguration du Moyen-Orient et de l’Asie
centrale [voir la carte ci-dessous]
Carte du projet d’un Nouveau Moyen-Orient : carte non officielle de
l’OTAN et de l’US War Academy, préparée par le Lieutenant-Colonel Ralph
Peters... Elle a été publiée en juin 2006 par le Armed Forces Journal.
[Map Copyright Lieutenant-Colonel Ralph Peters 2006].
Michel Chossudovsky
Article original en anglais :
Traduction : Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca
www.mondialisation.ca/arnaque-mediatique-liran-et-lamerique-sunissent-pour-mener-la-guerre-au-terrorisme/5388453"
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mener la « Guerre au terrorisme » ?">