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Τρίτη 10 Ιουλίου 2012

Η Ρωσία θέτει τις ΜΚΟ υπό έλεγχο, αυτές τις «πράκτορες του εξωτερικού»

Δευτέρα, 9 Ιουλίου 2012

Η Ρωσία θέτει τις ΜΚΟ υπό έλεγχο, αυτές τις «πράκτορες του εξωτερικού»

Le Monde.fr με το AFP 
Η ρωσική Δούμα πέρασε σε πρώτη ανάγνωση την Παρασκευή 6 Ιούλιου, με 323 ψήφους έναντι 4, ένα νομοσχέδιο που χαρακτηρίζει ως «πράκτορες του εξωτερικού» ορισμένες ΜΚΟ και τις θετεί κάτω από αυστηρό έλεγχο. Η πρωτοβουλία αυτή καταγγέλθηκε ως ένας νέος τρόπος για να αντιμετωπιστεί οποιαδήποτε κριτική. Το κείμενο, που παρουσιάστηκε πριν από μία εβδομάδα από το κόμμα στην εξουσία Ενωμένη Ρωσία, είχε τεθεί επειγόντως στην ημερήσια διάταξη της Κάτω Βουλής του ρωσικού κοινοβουλίου.
Προβλέπει την ξεχωριστή καταγραφή των ΜΚΟ που λαμβάνουν χρηματοδότηση από το εξωτερικό και συμμετέχουν σε «ενεργή πολιτική δραστηριότητα» στη ρωσική επικράτεια. Οι τελευταίες θα πρέπει να δηλώνονται ως «ξένοι πράκτορες» σε οποιαδήποτε ανακοίνωση ή δημόσια δραστηριότητα και να υποβάλλονται σε  πολύ αυστηρό οικονομικό έλεγχο με κίνδυνο πρόστιμου ενός εκατομμυρίου ρουβλίων, ήτοι 25.000 ευρώ, και τέσσερα χρόνια φυλακή.

Το νομοσχέδιο αυτό αποτελεί μέρος της γραμμής που ορίστηκε από τον Πρόεδρο Βλαντιμίρ Πούτιν , ο οποίος έχει κατηγορήσει τους τελευταίους μήνες τους ηγέτες της αντιπολίτευσης και των ΜΚΟ που κατήγγειλαν εκλογική νοθεία στις βουλευτικές εκλογές του Δεκεμβρίου να εργάζονται για λογαριασμό ξένων κέντρων εξουσίας, ειδικά των Ηνωμένων Πολιτειών.  Προσθέστηκε στις ήδη αυξανόμενες πιέσεις, αγωγές, δικαστικές έρευνες και ανακρίσεις, που καταγγέλθηκαν από τους εκπροσώπους της αντιπολίτευσης από τότε που επιστρέφτηκε ο κ. Πούτιν στο Κρεμλίνο στις 7 Μαΐου.

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La Russie met sous contrôle les ONG, ces "agents de l'étranger"
Le Monde.fr avec AFP 
La Douma russe a adopté en première lecture vendredi 6 juillet, avec 323 voix contre 4, un projet de loi qui qualifie d'"agents de l'étranger" certaines ONG et les place sous un contrôle étroit. Cette initiative est dénoncée comme un nouveau moyen de contrer toute critique. Le texte, présenté il y a une semaine par le parti au pouvoir Russie unie, avait été mis en urgence à l'ordre du jour de la chambre basse du Parlement russe.
Il prévoit un enregistrement séparé des ONG bénéficiant d'un financement étranger et participant à une "activité politique" sur le territoire russe. Celles-ci devront s'afficher comme "agents de l'étranger" dans toute communication ou activité publique et subir un contrôle financier très strict sous peine d'une amende d'un million de roubles, soit 25 000 euros, et de quatre ans de prison.
Ce projet de loi s'inscrit dans la ligne fixée par le président Vladimir Poutine, qui a accusé ces derniers mois les dirigeants de l'opposition et des ONG qui avaient dénoncé des fraudes électorales aux législatives de décembre d'œuvrer pour le compte de puissances étrangères, plus précisément des Etats-Unis. Il s'ajoute à la multiplication des pressions, poursuites judiciaires, perquisitions et interrogatoires, dénoncés par les représentants de l'opposition depuis le retour de M. Poutine au Kremlin le 7 mai.
CETTE LOI PERMET "DE HARCELER TOUTE ONG"
Une source au Kremlin citée par l'agence publique Ria Novosti a affirmé que la loi toucherait non seulement des organisations de contrôle électoral mais aussi de lutte contre la corruption comme l'antenne russe de Transparency International, et des organisations écologistes. Les organisations de défense des droits de l'homme et des libertés se sont elles aussi clairement senties visées, et ont dénoncé un texte ayant pour but de débarrasser la Russie des ONG les plus gênantes.
"Ce texte permettra, par une application arbitraire, de harceler toute ONG déplaisant au pouvoir", ont écrit dans une lettre ouverte jeudi des défenseurs des libertés dont Lioudmila Alexeeva, présidente du groupe Helsinki de Moscou. "Nos organisations n'ont l'intention en aucune circonstance de se reconnaître agents de l'étranger", ont ajouté les signataires. Ils ont appelé les parlementaires russes à renoncer à adopter le texte qui placerait, selon eux, la Russie sur le même plan que "la Biélorussie, le Turkménistan ou la Corée du Nord". Des militants du parti d'opposition libérale Iabloko ont manifesté vendredi devant la Douma, avec une banderole dénonçant "un pas vers un Etat fasciste".
Plusieurs membres du Conseil consultatif pour les droits de l'homme auprès du président russe, un organe dont les observations sont largement ignorées par le pouvoir et dont près de la moitié des membres ont démissionné récemment, ont eux aussi dénoncé le texte au cours d'une conférence de presse vendredi. "Nous considérons que cette loi viole la Constitution russe, entre en contradiction avec le Code civil, contredit la loi sur les partis politiques, les principes des droits européen et russe", a déclaré Mikhaïl Fedotov, le président de ce conseil.
"Derrière cela se cache le désir [du pouvoir] de se protéger [...] et d'avoir les mains libres", a ajouté Mme Morchtchakova, l'une des auteurs de la Constitution russe adoptée en 1993, deux ans après la chute du régime soviétique.

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