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Παρασκευή 7 Αυγούστου 2015

L' « antiterrorisme » de lOtan


Mondialisation.ca, 4 août 2015

Otan guerre
« Le terrorisme constitue une menace directe contre la sécurité des pays Otan », a déclaré le Conseil Atlantique Nord, condamnant « les attaques terroristes contre la Turquie » et sengageant à « suivre de très près les développements à la frontière sud-orientale de lOtan » Personne nen doute. En Turquie lOtan a plus de vingt bases militaires, renforcées par des batteries de missiles étasuniennes, allemandes et espagnoles, en mesure dabattre des engins volants dans lespace aérien syrien.  En Turquie encore, à Izmir, lOtan a transféré le Landcom, le commandement des forces terrestres des 28 pays membres, aujourdhui en pleine activité. Comme le documentent aussi des enquêtes du New York Times et du Guardian, surtout dans les provinces turques de Adana et Hatay et en Jordanie la Cia a ouvert depuis longtemps des centres dentraînement de militants islamiques provenant dAfghanistan, Bosnie, Tchétchénie, Libye et autres pays, en les préparant et les armant pour des actions terroristes en Syrie. Y compris ceux qui en Syrie ont formé le groupe armé État islamique pour renverser le gouvernement de Damas et ont ensuite attaqué lIrak au moment où le gouvernement du chiite al-Maliki prenait ses distances de Washington, en se rapprochant de Pékin et Moscou. Les armes, arrivant surtout via lArabie Saoudite et le Qatar, entrent en Syrie à travers la frontière turque doù transitent chaque jour des centaines de TIR sans aucun contrôle.
Le Secrétaire général de l’OTAN Stoltenberg lors d’une conférence de presse à la réunion des ministre des Affaires étrangères de l’OTAN à Antalya , en Turquie le 13 mai 2015. ( Reuters )
Maintenant, derrière le paravent de la « lutte contre lEI » (organisation de fait fonctionnelle à la stratégie USA/Otan), la Turquie attaque les Kurdes du PKK, qui combattent contre le groupe État Islamique (EI). Soutenue par la Maison Blanche qui, par la voix de la porte-parole Alistair Baskey, définit le PKK comme « un groupe terroriste » en affirmant que « la Turquie a le droit de se défendre contre les attaques terroristes des rebelles kurdes ».
En même temps Etats-Unis et Turquie se sont mis daccord sur un plan pour la création dune « zone sûre », formellement « libre de lEI », le long dune bande dune centaine de kilomètres en territoire syrien à la frontière turque. Le plan prévoit lutilisation de chasseurs-bombardiers étasuniens déployés en Turquie et de forces terrestres turques, accompagnées dans des opérations secrètes par des forces spéciales USA/Otan.
Source de la carte : Le Monde, 23 juillet 2015
Cette bande de territoire, sur laquelle va être imposée une « no-fly zone », devrait être contrôlée par ceux que le New York Times définit comme des «insurgés syriens relativement modérés », armés et entraînés par le Pentagone, dont beaucoup ont conflué ensuite dans le groupe État Islamique et dans le Front qaediste al-Nosra.
En autorisant maintenant  des raids aériens pour soutenir les « rebelles » entraînés par le Pentagone, « même si ce seront les forces du président Assad qui les attaqueront », Obama autorise la guerre aérienne USA/Otan contre les forces gouvernementales syriennes. Des groupes « rebelles » sont soutenus aussi par Israël, comme la déclaré en personne le ministre de la défense Yaalon (voir The Times of Israël, 29 juin 2015). La création de la « zone sûre », formellement à des fins humanitaires pour donner refuge aux réfugiés syriens, constitue le début officiel du démantèlement de la Syrie, Etat souverain membre de lOnu. Etat qui a renoncé aux armes chimiques, au contraire dIsraël qui a aussi celles nucléaires.
LOtan va aussi « au secours » de lIrak, menacé par lÉtat islamique : elle a annoncé le 31 juillet quelle entraînera en Turquie et Jordanie des combattants irakiens (sélectionnés par Washington pour la balkanisation de lIrak). Elle met ainsi en acte la stratégie qui vise à redessiner la carte du Moyen-Orient en effaçant, comme cela a été fait en Europe avec la Yougoslavie et en Afrique du Nord avec la Libye, les Etats considérés comme des obstacles aux intérêts de lOccident. Provoquant des millions de morts et réfugiés, pendant que la Maison Blanche publie la pétition populaire contre le meurtre du lion Cecil, pour montrer son humanité.
 Manlio Dinucci
Edition de mardi 4 août 2015 de il manifesto
Traduit de litalien par Marie-Ange Patrizio
Manlio Dinucci est géographe et journaliste. Il a une chronique hebdomadaire “L’art de la guerre” au quotidien italien il manifesto. Parmi ses derniers livres:  Geocommunity (en trois tomes) Ed. Zanichelli 2013; Geolaboratorio, Ed. Zanichelli 2014;Se dici guerra…, Ed. Kappa Vu 2014.
Copyright © 2015 Manlio Dinucci

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