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Τετάρτη 26 Οκτωβρίου 2011

La question kurde en Turquie et la naissance du PKK


La question kurde en Turquie et la naissance du PKK

Des partisans du Parti pour la paix et la démocratie,
pro-kurde, brandissent le portrait du fondateur du PKK,
Abdullah Öcalan lors d'un congrès à Ankara le 4 septembre 2011
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a revendiqué les attaques de mardi 18 octobre 2011 contre des soldats turcs à la frontière avec l'Irak, faisant au moins 24 morts. Le PKK a été fondé il y a plus de trente ans et poursuit une lutte armée contre la Turquie depuis 1984.
La question de la présence kurde en Turquie est née
principalement à la fin de la Première Guerre mondiale et la chute de l'Empire ottoman. Elle anime la vie géopolitique du pays depuis la naissance de la République turque en 1923. Les Kurdes représentent une importante minorité en Turquie (20 % de la population). Mais depuis la création de la République turque, le kémalisme, du nom du fondateur de la République laïque turque Mustafa Kemal, menace l'identité kurde notamment par le déni total de son existence, l'interdiction de la langue kurde ou les répressions permanentes par l'armée turque.
En 1978, Abdullah Öcalan fonde le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), union du nationalisme séparatiste kurde et du marxisme-léninisme. A sa création en 1978, le PKK voulait l'indépendance des territoires à population majoritairement kurde se situant dans le sud-est de la Turquie. Une région constituant une partie du Kurdistan. Mais à présent, les revendications d'indépendance du PKK se sont muées en demandes d'autonomie au sein d'un système fédéral. Avant tout, les Kurdes demandent la libération de leur chef historique, Abdullah Öcalan, en prison sur l'île d'Imrali depuis sa capture en 1999 par les services secrets turcs. Plus largement, le PKK réclame l'amnistie pour les 10 000 combattants qu'il revendique.

La logistique du PKK
Grâce à leurs bases arrières en Irak, en Iran, en Syrie, et en Europe, les rebelles kurdes de Turquie parviennent chaque année à réunir une centaine de millions de dollars, selon le site d’information Terrorwatch. Dans certains pays, toujours selon ce site, le PKK lève carrément l'impôt révolutionnaire au sein de la diaspora kurde. Et Ankara l'accuse même d'être impliqué dans des trafics de drogues et d'armes. Le Parti des travailleurs du Kurdistan est d'ailleurs inscrit sur la liste des organisations terroristes des États-Unis, de l'Union européenne et du Royaume-Uni.

Lutte armée et cessez-le-feu
Depuis une trentaine d'années, 45 000 personnes ont trouvé la mort à l'occasion d'affrontements entre rebelles kurdes et armée turque. 4 000 villages ont été détruits et au moins un million de Kurdes ont dû partir en exil. Depuis le début du conflit en 1984, le PKK a décrété plusieurs cessez-le-feu de manière unilatérale. Le premier est proposé par Abdullah Öcalan, alors en relation directe avec le président turc de l'époque Turgut Özal, puis entériné par le conseil présidentiel en 1993.
Le texte, qui suit les recommandations d'Öcalan, définit l'arrêt de la lutte armée comme la seule voie possible à la démocratisation de la Turquie et la résolution du problème kurde. Ont ensuite suivi les cessez-le-feu de 1995, 1998, 1999 et 2006 toujours dans le but, selon ses dirigeants, d'aboutir à la résolution du problème kurde par la voix du dialogue.

Jusqu'à aujourd'hui, le gouvernement turc refuse toute négociation avec le PKK qu'il accuse de terrorisme. Selon Didier Billion, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste de la Turquie, les militaires turcs n’ont pas réussi à éradiquer le PKK depuis 1984. D’après lui, plusieurs voix s’élèvent aujourd'hui en Turquie pour estimer que la solution au conflit est avant tout politique.

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