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Παρασκευή 6 Απριλίου 2012

Γαλλία: Οι ιμάντες μετάδοσης ενός ξένου κράτους αρνητών

Δευτέρα, 2 Απριλίου 2012

Γαλλία: Οι ιμάντες μετάδοσης ενός ξένου κράτους αρνητών

Υπό τον τίτλο «Το Πανεπιστήμιο του Γαλατασαράι και ο νόμος που ποινικοποιεί την άρνηση των γενοκτονιών», η Λιλιάν Νταρονιάν της Αρμενία-Συνεργασία, υπέγραψε ένα άρθρο καταπέλτης που αποκαλύπτει το ρόλο που διαδραμάτισε αμείλικτη από τον Jean-Claude Colliard, Πρόεδρο του Πανεπιστήμιου Paris 1, και τόσες άλλες προσωπικότητες (συμπεριλαμβανομένου του Αλαίν Ζιπέ), για να εμποδιστεί στη Γαλλία, ο νόμος που ποινικοποιεί την άρνηση της γενοκτονίας των Αρμενίων.
Καταλήγει στο συμπέρασμα: «Ας συγκεντρώσουμε τώρα, πλάι-πλάι, για μια στιγμιαία φωτογραφία, όσους αγωνίστηκαν κατά τις τελευταίες εβδομάδες έναντι του νόμου που ποινικοποιεί την άρνηση των γενοκτονιών: ένα δίκτυο ακαδημαϊκών γύρω από το Γαλατασαράι, σε όλους τους κλάδους, αλλά περισσότερο για τη νομικοπολιτική πλευρά, το Ινστιτούτο του Βοσπόρου, περισσότερο για την πολιτικο-οικονομική πλευρά, το δίκτυο των ιστορικών του συλλόγου «Ελευθερία για την Ιστορία», οι Γκρίζοι Λύκοι, η Επιτροπή Ταλάτ Πασά...
Η ελίτ συχνάζει με τους κατάδικους και ο κατάλογος δεν είναι εξαντλητικός.
Να μη κουνηθεί κανείς! κ. Νόρα λίγο πιο αριστερά παρακαλώ, κ. Badinter πιο δεξιά, δεν σας βλέπουμε καλά, κ. Ζιπέ δεν σας ξεχνάμε,  ιστορικοί να γονατίσετε,  συνταγματολόγοι λίγο πιο πάνω το κεφάλι σας και Γκρίζοι Λύκοι, σταματήστε να ουρλιάζετε, δεν ακουγόμαστε! Τραβάμε τη φωτογραφία, όλα στο φως».

Το πρόβλημα είναι ότι δεν είναι ένας εφιάλτης από τον οποίο ξυπνάμε, ένα κινούμενο σχέδιο που θα χαιρόμασταν... αλλά η σκληρή πραγματικότητα.
Εμείς στη Γαλλία απλά εφαρμόζουμε την εξωτερική πολιτική μιας άλλης χώρας. Η αράχνη ύφανε τον ιστό της και χάθηκε μια μάχη στον τομέα των οικουμενικών αξιών, στον τομέα της ανθρώπινης αξιοπρέπειας.

Μια τελευταία λέξη. Το κτίριο που στεγάζει το Πανεπιστήμιο του Γαλατασαράι, στην ακτή του Βόσπορου στην περιοχή Ortakoy, ήταν αρχικά γνωστό ως παλάτι Feriye Sarayi. Χτίστηκε από ... τον Αρμένιο αρχιτέκτονα Σαρκίς Balyan.

GENOCIDE DES ARMENIENS
L’université de Galatasray et la loi pénalisant la négation des génocides


1992-2012 : Vingt ans de changement en Turquie. C’est le titre que portait le Colloque organisé par le Consortium d’appui à l’Université Galatasaray à l’occasion du 20e anniversaire de sa création. Il s’est tenu le samedi 24 mars 2012, en Sorbonne, dans la prestigieuse Salle des Autorités.
Le titre du colloque met en parallèle les vingt dernières années de changement en Turquie et les vingt ans de l’Université Galatasaray : une relation en miroir.
Nous donnerons un aperçu succinct du programme du colloque avant d’en venir à ce qui nous intéresse beaucoup plus directement.
Parmi les intervenants, Didier Billon (IRIS, Paris) a, par exemple, réfuté, « comme une pure vue de l’esprit » le concept de « néo-ottomanisme » pour qualifier la politique étrangère de la Turquie. Jean Marcou (Science Po Grenoble) voit la Turquie comme un « modèle » pour les pays du Printemps arabe. Si tous deux ont exprimé une certaine fascination pour la Turquie, puissance émergeante, les critiques ou les réserves n’ont pas manqué, venant notamment des intervenants turcs.
Décrivant l’Etat turc, Ali Kazancigil a évoqué les deux faces de Janus, la face diurne celle cherchant à complaire à l’Europe avec une société civile qui commence à se manifester et la face nocturne, celle de l’Etat profond, héritière des Jeunes Turcs, adonné à la tradition autoritaire, aux pratiques brutales de répression, à l’élimination des opposants. Un « Etat schizophrène » a-t-il ajouté. Certains orateurs ont émis des réserves concernant, par exemple, les réformes constitutionnelles, le processus de démocratisation, la situation des minorités. Concernant ces dernières, l’historien Jean-Paul Burdy (Sciences Po Grenoble) a fait remarquer une tendance à la sécularisation dans la représentation des populations non-musulmanes. Il a évoqué une « citoyenneté incomplète des minorités » et le fait qu’en réalité, la population turque continuait à considérer les minorités comme des « yabanci », des étrangers.
Jean-Claude Colliard, président de Paris I à gauche


Ahmet Insel, illustrant son propos de nombreuses statistiques, s’est penché sur le « miracle » économique turc qui fait de la Turquie la 17e économie du monde. Il s’est interrogé sur les éléments qui fondent ce « miracle » et s’est questionné aussi sur sa pérennité. Il s’est étendu sur l’ « optimisme » des Turcs, signalé par les sondages, et traduit par une fièvre consumériste, ainsi que sur le sentiment qu’ils ont maintenant de leur « grandeur ».
Le président de l’Institut du Bosphore, Bahadir Kaleağasi, dont l’intervention portait le titre « L’élargissement de l’Union européenne vers la Turquie et les défis de la mondialisation » a fait une intervention remarquée, illustrant ses propos par des photos satellitaires reproduisant la planète entière, de jour comme de nuit ... On pouvait déceler une volonté - voire un rêve - expansionniste à connotation, pour le coup, ottomane, en phase avec la mondialisation - avec le message que si ce n’est l’Europe, c’est le monde qui s’ouvre à la Turquie.
Quelqu’un a cité Erdogan : « Plus le monde devient petit, plus la Turquie devient grande » ... Il a été question, dans les débats, de Turquie non alignée, de Turquie gaullienne, de Turquie kantienne ...
Certaines questions ont été posées par quelques rares esprits « hétérodoxes » : « Qu’en est-il de l’héritage de Hrant Dink, le journaliste arménien assassiné. Il a créé beaucoup d’espoir parmi les minorités, il a représenté cette sécularisation dont vous parlez ... ? » et « Vous qui êtes des historiens, pouvez-vous nous dire si le génocide des Arméniens est enseigné à l’université Galatasaray ? » Ces questions ont fait, dans la salle, l’effet d’une bombe, et elles ont donné lieu à des réponses qui n’en étaient pas. Jean-Paul Burdy à même évoqué le « génocide de Khodjalou » avant de finir par dire : « Je n’ai pas répondu à votre question, n’est-ce pas ? » Ces questions relevant d’un tabou indépassable, ni les intervenants, ni le public présent, n’étaient prêts à le transgresser. Nous avions atteint les limites de leur capacité critique.
Mais venons-en à l’allocution d’ouverture du président de l’université Paris 1, Jean-Claude Colliard. Il a débuté son propos en soulignant que les vingt ans de Galatasaray avaient également été les vingt ans d’une coopération fructueuse : « Vingt ans, c’est le début de l’âge adulte, on peut prétendre à de grandes ambitions ». Il a souligné l’excellence de cette université francophone, qui se place en 6e position parmi les universités en Turquie. Puis il a mentionné la refondation, signée en mars 2011, du Consortium d’appui à Galatasaray, lequel a été piloté depuis son origine par l’Université Paris 1. Avec en France, 40 établissements académiques impliqués dans la coopération avec Galatasaray, il a ajouté que le consortium figurait un modèle : le « modèle Galatasaray » qui pourrait être appelé à se reproduire dans d’autres contextes. Il a évoqué des « licences délocalisées qui ont du succès auprès des étudiants », lesquels deviennent ainsi les « passeurs de deux cultures différentes » dans un contexte de mondialisation.
Commence alors la seconde partie de son allocution, celle qui sera la plus riche en révélations, celle où il évoque « une amitié qui va plus loin » : « Mais je crois qu’il y a entre nous une amitié qui va plus loin et qui a pu se manifester il y a quelques semaines lorsque nous avons connu un moment un peu difficile, et qui aurait pu l’être davantage encore ... dans les relations franco-turques, au sujet d’une loi votée et qui réprimait la contestation de génocides consacrés par des lois antérieures. Nos amis de Galatasaray nous ont alertés, ils nous ont demandé d’intervenir auprès du gouvernement, auprès du parlement. »

Auprès du gouvernement, d’après J.-C. Colliard, « sans grandes difficultés » et il y a eu des « résultats » puisque Alain Juppé, Président du Haut Comité de Parrainage de l’Université Galatasaray, était dans une « position assez voisine de ce que l’on pouvait souhaiter ». On se souvient d’un Alain Juppé reprenant à l’envie et d’un air entendu l’expression rendue célèbre par Jean-Pierre Chevènement : « Un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne ». La presse en a aussitôt déduit des désaccords au sein du gouvernement, et elle est régulièrement revenue sur ces désaccords durant les longues semaines qui ont conduit à l’invalidation de la loi. Alain Juppé a ainsi rempli la mission qui lui avait été assignée par une puissance étrangère.
J.-C. Colliard poursuit : « Au Parlement, la question n’était pas une question de fond, mais c’est la question du poids électoral de telle ou telle communauté et à partir de ce moment-là les arguments rationnels étaient assez peu recevables. » On remarque que le mot « arménien » a été évité durant toute la durée de l’allocution, il est remplacé ici par l’expression on ne peut plus vague, voire méprisante : « telle ou telle communauté ». De plus, les aspirations de cette « communauté » et des parlementaires qui les entendent seraient - si l’on comprend bien - du domaine de l’irrationnel ...
Puis vient un temps d’arrêt qui marque l’effort particulier qui a été fait pour « aller plus loin encore » dans l’ « amitié » : « Mais nous avons pensé qu’il y avait une autre manière d’agir. » L’orateur accentue le mot « agir » : « Et comme vous l’avez vu, notre ami Robert Badinter, c’est un nom que je prononce toujours avec beaucoup d’amitié et de respect et qui est pour moi la personnification du Juste et j’ai été très sensible au fait que vous ayez accepté l’année dernière au cours d’une très belle cérémonie dans votre université d’en faire un docteur honoris causa de Galatasaray et Robert a montré l’attachement qu’il portait à ses engagements puisqu’il a fait une tribune dans Le Monde qui a eu un certain retentissement où en effet il a indiqué quel était le Droit. » Robert Badinter apparaît curieusement ici comme quelqu’un à qui l’on peut faire faire tout ce que l’on veut à partir du moment où on lui accorde une décoration ! J.-C. Colliard écorne sérieusement la « stature » de son « ami » Robert.
Mais le verbe ravageur dont Robert Badinter émaille ses articles - la « Pitié dangereuse » ou « Ce boomerang judiciaire se retournera contre ses auteurs. Ce sera la revanche du Droit sur la politique » - ne suffisent pas. Le Président de l’Université Paris 1 pense alors à recruter non pas une armée de mercenaires mais une fine équipe de constitutionnalistes : « De plus, notre Association des constitutionnalistes, l’Association française de droit constitutionnel AFDC qui se trouve, par un hasard heureux, présidé par un professeur de Paris 1, Bertrand Mathieu, dont le président du conseil scientifique est également un professeur de Paris 1, Dominique Rousseau, d’autres, Thierry Renoud, d’autres ... que je n’oublie pas ... L’Association de droit constitutionnel ... a déposé un mémoire devant le Conseil constitutionnel - c’est une démarche assez rare - pour indiquer son analyse juridique ... et le Conseil constitutionnel a annulé la loi en question. » Ainsi, l’ « autre manière d’agir » a consisté - faisant fi du vote démocratique des deux chambres du Parlement - à jouer la carte du Conseil constitutionnel et, à exercer sur les quelques personnes qui le composent, une pression maximale.
L’affaire est close et le Président, qui est lui-même membre de l’AFDC, peut donner « sa propre analyse » au sujet de la loi : « S’il appartient à la loi de dire les conditions constitutives de telle ou telle infraction, de tel ou tel crime, il ne lui appartient certainement pas de dire que là une infraction a été commise et moins encore de dire qui l’a commise et à partir du moment où ceci n’était pas possible il n’était pas possible de réprimer la contestation de quelque chose qui n’était pas construit juridiquement. »
Arrive ensuite, un passage sur la loi Gayssot : « Contrairement à ce qui a été dit, cette décision du Conseil constitutionnel met à l’abri de la critique une autre loi qui a une importance symbolique considérable, qui est celle qu’on appelle la loi Gayssot, du nom de son promoteur ». 
Et là, Jean-claude Colliard va faire une digression sur les origines de la loi Gayssot, adoptant un style « décomplexé », comme on a coutume de le dire lorsqu’on parle de manière légère de choses graves. Il va expliquer, que du temps où il était chef de Cabinet de Laurent Fabius, celui-ci lui avait demandé « ainsi qu’au secrétaire général de trouver une loi qui puisse être proposée, être votée, qui émane de chaque groupe politique, et la difficulté avait été de trouver une loi qui émane du groupe communiste ». Ils cherchent, et des lois telles que le « doublement du smig, etc. » leur semblent impossibles. « Et on tombe sur une loi proposée par le député Gayssot et qui prévoyait de pénaliser la négation de la Shoah, on se dit que c’est admirable ... personne ne va être contre ... et cette loi a été votée à l’unanimité ... la loi Gayssot devrait porter trois noms en réalité et non pas un. J’ai donc pour elle un attachement particulier. J’aurais dû me méfier, il paraît que dans certains textes sacrés, quand une décision est prise à l’unanimité, elle est réputée être nulle, je commence à penser qu’il y a une raison peut-être pour cela .... Bref, dans le cas d’espèce, la Shoah ayant été constatée par un Tribunal international ne tombe pas sous les dispositions de la nouvelle décision du Conseil constitutionnel. »
Jean-Claude Colliard revient une fois encore sur le thème de l’ « amitié » : « Je tenais à vous dire que chacun, ... nous avions essayé de faire tout ce qu’il était possible pour que l’amitié franco-turque, qui se manifeste notamment dans notre coopération, soit le moins altérée possible. »
Après avoir pris certaines précautions oratoires, et en évitant le mot « génocide » comme il avait évité le mot « arménien », le Président de l’université, reprenant son souffle, aborde le « fond du problème » : « Reste, le fond du problème qui appartient non pas aux politiques mais qui appartient aux historiens. Si un jour, mais c’est de vous que dépend cette décision, si un jour la Turquie voulait se replonger plus avant sur les moments douloureux de son histoire - ce sera aux historiens de le faire - et dans la mesure où nos établissements ont parmi eux bon nombre d’historiens qui peuvent nous apporter leurs réflexions, sachez qu’ils sont à votre disposition. »

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Nous retombons ici sur la litanie, chère à Pierre Nora, répétée à satiété : « Ce n’est pas au Parlement d’écrire l’histoire, etc. ». Mais on ne comprend pas de quels historiens il s’agit là, sûrement pas de ceux de Paris 1 puisqu’aucun n’est spécialisé sur la question ... A moins de trouver des oiseaux rares parmi les 39 autres établissements du Consortium ... En tout état de cause, s’ils doivent « agir » à la manière des juristes de Paris 1, cette proposition de « mise à disposition » d’historiens fait craindre le pire, c’est-à-dire une histoire « aux ordres » où l’on glisserait imperceptiblement de la notion de « génocide » à celle de « grands massacres », puis de « moments douloureux pour la Turquie ! » comme plus haut, dans cette allocution, arriver à « il y a eu des massacres des deux côtés » en passant par l’ « affaire arménienne ». L’on voit d’ailleurs se mettre en place, d’euphémismes en euphémismes, ces nouveaux plans d’occupation sémantiques ... De son côté, l’association « Liberté pour l’histoire » qui elle aussi a su « agir » et montrer son « amitié » devrait s’insurger de cette manière cavalière qu’a un Président d’université de penser pouvoir « mettre à disposition » « ses » historiens au service de la politique négationniste d’un pays étranger et de son historiographie nationaliste délirante. Est-ce cela la « liberté de l’historien » ? L’histoire est écrite : un peuple a été déraciné de sa terre ancestrale, sa civilisation a été détruite. Les descendants des rescapés, leurs enfants et petits-enfants en témoignent.
Et Jean-Claude Colliard en termine, en revenant au sujet du jour, tout en marquant, au passage, son mépris pour les Arméniens : « Pour aujourd’hui, ce n’est pas de cette histoire séculaire dont nous devons parler mais de l’histoire plus récente ... l’histoire immédiate c’est-à-dire des vingt ans derniers. Galatasaray a vingt ans mais cela veut dire aussi vingt ans de changement en Turquie. » L’argument « oubliez le passé, regardez l’avenir » a aussi été servi ...
Dans quelques jours, l’Université Paris 1 va élire un nouveau président. Peut-on espérer un changement de politique ? Et si non, comment qualifier ces établissements universitaires qui s’écartent, au delà de toute mesure, de la dimension critique de leur mission d’enseignement et de recherche pour devenir la courroie de transmission de la politique étrangère d’un Etat négationniste ? Ces 40 établissements universitaires d’appui à Galatasaray ne devraient-ils pas plutôt être aux avant-postes de la défense des intellectuels, parmi lesquels des universitaires, emprisonnés depuis de longs mois en Turquie pour délit d’opinion ?

Rassemblons maintenant, côte à côte, pour un instantané, ceux qui ont combattu, ces dernières semaines, contre la loi pénalisant la négation des génocides : un réseau d’universitaires, autour de Galatasaray, toutes disciplines confondues, mais plutôt sur le versant juridico-politique, l’Institut du Bosphore, plutôt sur le versant politico-économique, le réseau d’historiens de l’association « Liberté pour l’Histoire », les Loups gris, le Comité Talaat Pacha... Le haut du pavé côtoie les repris de justice et la liste n’est pas exhaustive. Que personne ne bouge ! Monsieur Nora un peu plus à gauche, s’il vous plaît, Monsieur Badinter plus à droite, on ne vous voit pas, Monsieur Juppé, on ne vous oublie pas, les historiens à genoux, les constitutionnalistes, un peu plus haut la tête, et les Loups gris, arrêtez de hurler, on ne s’entend plus ! On prend la photo. En pleine lumière.
Le problème est que cela n’est pas un cauchemar dont on se réveillerait, une bande dessinée dont on se régalerait ... mais la dure réalité. On a tout simplement mis en œuvre, en France, la politique étrangère d’un autre pays. L’araignée a tissé sa toile et une bataille a été perdue sur le champ des valeurs universelles, sur le champ de la dignité humaine.
Un mot pour finir. Le bâtiment qui abrite l’Université Galatasaray, situé au bord du Bosphore, dans le quartier d’Ortaköy, était à l’origine un palais connu sous le nom de Feriye Sarayi. Il a été construit par ... l’architecte arménien Sarkis Balyan.
Liliane Daronian Coopération Arménie

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