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Τετάρτη 16 Σεπτεμβρίου 2015

Formation militaire de jeunes enfants à un « camp dété néonazi » en Ukraine. Le recrutement « denfants soldats » serait-il financé par l'aide militaire « non létale » des USA?


Par Prof Michel Chossudovsky
Mondialisation.ca, 10 septembre 2015

Url de l'article:
http://www.mondialisation.ca/formation-militaire-de-jeunes-enfants-a-un-camp-dete-neonazi-en-ukraine-le-recrutement-denfants-soldats-serait-il-finance-par-laide-militaire/5475299
Ukraine-Neo-Natzi-Militia
À linsu de la plupart des Américains, le gouvernement des USA procure une aide financière, des armes et une formation à une entité néonazie faisant partie de la Garde nationale de lUkraine, le Bataillon Azov (Батальйон Азов). Le Canada et la Grande‑Bretagne ont confirmé quils apportaient aussi leur soutien à la Garde nationale.
Le bataillon Azov, qui arbore « officiellement » lemblème nazi SS (en bas, à gauche), est décrit par le régime à Kiev de « bataillon formé de volontaires appelés à la défense du territoire ». Il sagit dun bataillon de la Garde nationale relevant du ministère des Affaires intérieures, léquivalent du Département de la Sécurité intérieure des États-Unis.
Officiellement basé à Berdiansk, au bord de la mer dAzov, le bataillon Azov a été formé par le régime pour réprimer linsurrection de lopposition dans la région du Donbass (est et sud de lUkraine).

Légende
Emblème du bataillon dAzov formé par la junte à Kiev
Soleil noir des nazis
Emblème de la division SS Das Reich
Formation militaire de jeunes enfants au combat contre les Russes
Le bataillon Azov, avec lappui de ses partenaires occidentaux, est engagé dans des opérations paramilitaires dans lest de lUkraine. Mais il y a plus encore. Selon divers articles, dont un publié par le Kyiv Post (organe de presse de lUkraine), le bataillon Azov organise un camp dété de formation militaire destinée à de jeunes enfants dans le cadre dun programme de formation et dendoctrinement plus général.
Selon RT :
Le camp a été créé pour montrer aux enfants que la vie ne se résume pas à lécole et aux appareils mobiles et pour « leur exprimer notre amour », a expliqué au canal ukrainien ICTV un commandant de peloton du bataillon Azov et instructeur au camp nommé Oleksii. Il faut être fort et courageux pour défendre lintégrité de notre mère patrie, a‑t‑il ajouté. (article de RT)
Des sources médiatiques occidentales (citées par le Kyiv Post) confirment que des enfants dà peine six ans (voir les images ci‑dessous) participent au camp dété du bataillon Azov, dans le district de Vodytsya à lextérieur de Kiev.
Sur la bannière, on peut lire ceci : Iдея B Нації, сила В тобі, qui se traduit grosso modo lIdée de nation, le pouvoir en vous.


Les photos ci-dessus confirment que bon nombre de participants sont de jeunes enfants et non des adolescents.
Le Kyiv Post, qui condamne les médias occidentaux pour leur couverture biaisée, reconnaît tout de même la nature diabolique de ce projet de formation militaire :
(...) ce camp bien particulier est dirigé par le bataillon Azov, fondé par le parlementaire Andriy Biletsky, son ancien commandant. Dans ce camp dété, qui se trouve dans un secteur boisé du district de Pushcha Vodytsya à Kyiv, les enfants ne font pas que jouer aux soldats; ils reçoivent une véritable formation militaire donnée par des soldats qui ont combattu au front dans la guerre de la Russie contre lUkraine.
Appelé Azovets, le camp a fait lobjet dune couverture négative dans les médias russes, sur les sites Web prorusses et même dans le tabloïd britannique The Daily Mail.
« Camp dété néonazi : des membres du bataillon Azov montrent à des enfants ukrainiens comment manier des AK‑47 (PHOTOS), ». Cest le titre qua donné RT, que contrôle le Kremlin, à son article au sujet du camp.
« Des photos choquantes prises dans un camp militaire néonazi montre des recrues âgées dà peine SIX ans sinitier au maniement des armes et au tir (même sil y a un cessez-le-feu) », titre le Daily Mail dans un article sensationnaliste et inexact. (Kyiv Post, 29 août 2015)
Pendant que le régime de Kiev nie que le bataillon Azov soit une entité néonazie, le logo du bataillon et celui du camp dété Azovets (arboré sur les t‑shirts du camp dété) représentent une Wolfsangel, qui est un symbole nazi SS, avec le « soleil noir nazi » en filigrane.
© vk.com/tabir.azovec
Sur les t‑shirts, le logo dune Wolfsangel, symbole de la division SS Das Reich
© vk.com/tabir.azovec
© vk.com/tabir.azovec
Recrutement denfants soldats
Le programme de formation du camp dété constitue la première étape du recrutement denfants soldats, en dérogation au droit international.
Invariablement, le recrutement denfants soldats englobe un programme de formation pour familiariser les jeunes enfants au maniement darmes automatiques légères.
Les formateurs militaires sont des paramilitaires du bataillon Azov dépêchés au camp dété (voir linsigne nazi SS sur luniforme ci‑dessous) :
Tatouage dun insigne nazi sur le bras dun formateur du bataillon Azov
© vk.com/tabir.azovec
© vk.com/tabir.azovec
© vk.com/tabir.azovec
© vk.com/tabir.azovec
© vk.com/tabir.azovec
© vk.com/tabir.azovec
© vk.com/tabir.azovec
© vk.com/tabir.azovec
Larticle du Kyiv Post décrit en détail la nature du « camp dété néonazi ». Ce que les reportages confirment, cest quune entité relevant de la Garde nationale de lUkraine (financée par le ministre des Affaires intérieures de lUkraine) forme et endoctrine des jeunes enfants au métier de la guerre :
Le camp dété Azovets accepte les enfants des membres du bataillon Azov, ainsi que des enfants du district voisin de Obolon, à Kyiv, et de secteurs plus éloignés. Il a ouvert le 22 juin et propose des programmes dactivités dune semaine à des groupes de 30 à 40 enfants. Officiellement, le camp sadresse aux enfants de 9 à 18 ans, mais certains ont à peine 7 ans. Quelques enfants ont déjà participé aux activités plusieurs semaines de suite.
Ce qui soulève le plus la controverse, cest que le camp est dirigé par des combattants du bataillon Azov, dont certains sont considérés comme des partisans de lextrême droite et des néonazis. Ses opposants disent que le symbole du bataillon est une Wolfsangel renversée, une association indirecte mais embarrassante avec le nazisme.
Dans des entrevues précédentes avec des médias ukrainiens, Biletsky a dit que le symbole était mal interprété. Les lettres « I » et « N » qui forment linsigne du bataillon Azov signifient « idée nationale ».
Biletsky a fondé un groupe néonazi en Ukraine appelé Assemblée sociale-nationale et il est clair que le bataillon compte des néonazis dans ses rangs, certains portant même des tatouages nazis. Des médias ont rapporté que jusquà 20 % de ses combattants sont des néonazis, et les conseillers de presse du bataillon ont toujours peine à expliquer que la formation militaire ne partage pas lidéologie de son fondateur Biletsky, ou quelle na dautre idéologie quun patriotisme fervent.
Lorsque le Kyiv Post a visité le camp Azovets le 19 août, les enfants étaient engagés dans une série dactivités dont le désassemblage et lassemblage de fusils dassaut AK‑47, des tirs à la cible (avec des armes à air comprimé), des cours de défense contre les agressions, la pratique de poses de combat et des patrouilles. Ils pratiquaient aussi des sports et des jeux variés, faisaient de lescalade et de la descente en rappel et participaient à des activités associées au scoutisme ou à lartisanat comme faire des noeuds.
© vk.com/tabir.azovec
« Je suis ici depuis seulement trois jours, mais jai réalisé que ce nest pas un camp où lon ne fait que jouer. Nous recevons une formation militaire ici », a confié lun des enfants du camp au Kyiv Post.
Dans la forêt à proximité du camp, un groupe denfants reçoit des conseils sur la sécurité des armes dun formateur du bataillon Azov.
« Savez-vous ce quil arriverait si vous laissiez vos doigts sur la gâchette? Si cétait un vrai fusil, vous pourriez tuer vos camarades. Alors, ne faites pas ça! », hurle le formateur.
« Oui, monsieur », répondent les enfants.
Les enfants simulent ensuite lévacuation de soldats blessés du champ de bataille.
Il est évident que lambiance militariste qui règne au camp, y compris la discipline rigoureuse, a une influence sur certains des enfants.
« Je me suis fait couper les cheveux très courts hier, annonce un garçon. Cest ce que je voulais. Je ressemble davantage à un soldat maintenant. »
Deux enfants plus âgés qui, à linstar de nombreux autres enfants du camp, se sont donné des noms de guerre (Médic and Physicien) pour faire comme les vrais soldats de lUkraine, expriment leur désir de joindre le bataillon Azov.
« Je veux défendre ma patrie. Des camarades partagent mon avis. Je pense que si cest nécessaire, jirai combattre », a expliqué Physicien, 17 ans, au Kyiv Post.
Les enfants du camp sont répartis en quatre groupes, en fonction de leur âge, chacun sous la direction dun formateur et fournisseur de soins. La journée du camp commence à 7 heures pile et se termine à 23 heures. Les enfants dorment dans des tentes.
Laccès au site Web du bataillon Azov et aux sites qui le soutiennent a été fermé au public en septembre dernier lorsque le bataillon a été intégré à la Garde nationale de lUkraine, mais le camp a une page sur le réseau social russe Vkontakte (https://vk.com/tabir.azovec), où lon en fait la promotion. On peut aussi y présenter une demande pour devenir volontaire ou communiquer avec le camp pour y envoyer ses enfants.
La description de la page se lit comme suit : « La mission du camp : former lUkrainien de lère nouvelle, un patriote, qui est prêt à participer activement à la construction et à la défense de lUkraine ».
(…)
Les chants militaires et patriotiques que les enfants entonnent chaque jour et qui font partie du programme du camp semblent être lune des activités les plus populaires auprès des enfants. Tard le soir autour dun feu de camp, ils fredonnent leurs chants patriotiques favoris, qui remontent à lépoque des anciennes luttes pour lindépendance de lUkraine, du début au milieu du XXe siècle.
Le Kyiv Post a écouté les paroles dun de ces chants. Il était question de victoire des soldats ukrainiens sur leurs ennemis.
Aujourdhui, lennemi est Russe. Un garçon assis sur une bûche murmure doucement : « Je veux que cette guerre cesse et nous allons tuer tous les Russes ». (Kyiv Post, 29 août 2015, soulignement ajouté)
(Pour lire larticle au complet de la rédactrice attitrée du Kyiv Post Faina Nakonechnaya, cliquez ici. )
Aide militaire des USA
Cette initiative diabolique, qui incite à la haine des enfants innocents contre les personnes dorigine russe et les opposants au régime de Kiev, est largement soutenue par laide militaire des USA remise à la Garde nationale de lUkraine par lentremise du ministère des Affaires intérieures. Cest ce ministère qui coordonne « lopération antiterrorisme » dans le Donbass.
Bien que le Congrès des USA ait adopté des amendements à sa « loi de 2015 portant affectation de crédits au Département de la Défense » pour bloquer la formation des néonazis du bataillon Azov, dans les faits, largent continue de se rendre à destination.
En plus de laide militaire accordée sous légide du Pentagone, la Garde nationale de la Californie a formé un partenariat avec la Garde nationale de lUkraine, dont fait partie le bataillon Azov :
« La mission du programme de partenariat CalifornieUkraine [sous les auspices de la Garde nationale de la Californie] est de promouvoir la démocratie, des économies de marché libre et une réforme militaire, en établissant des affiliations institutionnelles à long terme (…) Le partenariat Californie-Ukraine soutient directement les objectifs de lambassadeur des USA en Ukraine et du commandant des Forces des États-Unis en Europe. (…) (Office of Defense Cooperation (ODC), chef : LTC Tracey D. Rueschhoff)
Faites défiler la page pour voir des images montrant des « combattants de la liberté » du bataillon Azov.
Ce sont ces gens qui forment des enfants ukrainiens au maniement de AK‑47 au camp dété néonazi. Tout cela pour une bonne cause : « lépanouissement de la démocratie », pour reprendre les mots du New York Times.

Songez un peu à ce qui arriverait si la Garde nationale de la Californie affichait des symboles qui ressemblent à des swastikas sur leurs uniformes.
Garde nationale de la Californie, octobre 2013. Lutte contre les incendies au sud de la Californie.
Michel Chossudovsky
Traduit par Daniel pour Mondialisation.ca

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