50 000 Russians want to come to Syria to fight on Assad's side
Et tout ça, en voulant maintenir l’idée première, c’est-à-dire que le djihad est toujours dirigé contre les in… quelque chose et surtout contre les chrétiens, le tout ramené de manière encore plus simpliste à une agression contre l’occident. Cap difficile à tenir à long terme. Les évènements de Syrie ont eu le mérite de dévoiler plusieurs choses, dont le fait que ces djihadistes (menant leur djihad contre l’occident) sont l’occident lui-même. Le fait qu’ils aient des noms à consonance arabe ne leurre personne, d’autant moins que bon nombre d’entre eux sont des citoyens des pays occidentaux.
Il fallait bien que quelqu’un réagisse. Nous bloggeurs, assis derrière nos claviers, nous nous indignons, nous révoltons, dénonçons. C’est utile, certes, ça ne va pas très loin vues la force et l’organisation des médias aux mains de ces mêmes personnes qui sont responsables de ce que nous dénonçons. Mais d’autres, des hommes de terrain ceux-là, ont décidé d’agir. C’est la brigade russo-ukrainienne réunie autour du lieutenant-colonel Sergei Razoumovski, un vétéran du service du renseignement ukrainien. Déjà plusieurs volontaires des pays de l’ex-Union Soviétique ont entendu son appel. Mais il y a plus. La mobilisation ne se veut pas seulement autour de critères géopolitiques. Elle veut aussi jeter à bas la notion de djihad telle que l’on veut nous la faire accepter, et se servir de ce que tout le monde sait déjà pour mobiliser toutes les énergies musulmanes, presque dans un esprit de djihad contre les mercenaires se trouvant en Syrie, donc contre l’occident. C’est un renversement de situation avec les mêmes ingrédients. Cela veut dire en clair : ce que les occidentaux ont su faire, nous pouvons le faire, en mieux car plus organisés et au grand jour. Dans la vidéo ci-dessous, on assiste à un vrai appel au djihad, avec le ton, les mots et l’argumentaire. Nul doute que cet appel sera entendu, car le peuple syrien martyr est là pour démontrer, tous les jours, sa nécessité.
Si c’est le cas, on verra alors quelque chose d’inédit. Des chrétiens associés ouvertement à des musulmans dans un esprit de djihad. Dans l’Histoire, il y a déjà eu des alliances d’états chrétiens et musulmans. Mais jamais, à ma connaissance (je ne suis pas historien), il n’y a eu de coalitions de ce type.
Le résultat, c’est que nous allons, si une solution politique n’est pas trouvée, nous retrouver en Syrie avec deux armées de djihadistes face à face. Mercenaires contre mercenaires. La guerre en Syrie aura alors un autre visage qui façonnera, de manière durable ce qui se passera dans le monde pour plusieurs années. On peut difficilement imaginer la formation de cette brigade sans voir la main qui se trouve derrière : la Russie. Moscou ne se fait désormais plus d’illusions sur les relations qu’elles pourraient avoir avec l’Occident. Ce sont et seront encore pour longtemps des relations sous-tendues par des combats et des luttes acharnées, des intimidations, du chantage, voire de conflits périphériques aux deux sphères. Si du point de vue militaire, la Russie a de quoi répondre à toute éventualité, elle est à la traine en matière de guerre psychologique et de subversion. La guerre menée en Afghanistan par les russes en est une belle preuve. Ils l’ont perdue contre de soi-disant talibans, mais en réalité contre les Etats-Unis qui pourtant n’avait pas un seul soldat US sur place.
Apparemment, la Russie a décidé de se doter de cette arme qui lui manquait. Elle va désormais disposer de ses propres ‘’combattants de la liberté’’. D’aucuns diront que c’est le retour de la guerre froide. Quand on parle de retour, cela suppose qu’il y avait eu départ. Or la guerre froide n’est jamais allée nulle part, elle a toujours été là. On ne construit pas un système pendant 50 ans sur des bases qui ont focalisé toutes les ressources et qui ont façonné la culture de plusieurs générations, pour voir ce système et son mode de fonctionnement disparaître du jour au lendemain. La disparition de l’URSS n’a pas entraîné la disparition de la guerre froide comme on a essayé de nous le faire croire en dépit des faits. Pour qu’elle disparaisse, il aurait fallu la disparition de toutes les mentalités construites autour d’elle et que toute la propagande qui l’accompagnait ait été revue et corrigée, pour ne parler que de ces deux aspects. La remise en cause du fondement idéologique de l’occident durant ces 50 ans aurait, fatalement, entraîné son effondrement en même temps que celui de son ennemi. Ce qui n’a pas été le cas.
Au contraire, l’Occident est resté sur sa lancée, toujours engluée dans une philosophie de guerre froide, incapable de revoir sa copie sous peine de saper ses bases. La nouveauté, c’est que ‘’l’ennemi » », qui bat en retraite depuis une vingtaine d’année, s’est repris et fait face, prêt à se défendre. Une situation conforme à celle que l’on voyait dans les romans d’espionnage des années 60-70 et qui fait dire à certains que nous sommes revenu au temps de la guerre froide. Pendant sa retraite, ‘’l’ennemi’’ a observé et appris. Il a aussi compris qu’une vraie guerre peut être menée tout en restant abrité derrière des proxies, y compris des guerres mondiales comme celle de la Syrie où plusieurs nations sont engagées.
Toute arme trouve, un jour ou l’autre, sa parade. La brigade russo-ukrainienne semble être la parade contre ces hordes que l’on a appelé ‘’islamistes’’. Lancée en fanfare comme une mise à l’eau d’un bateau, cette brigade risque de faire parler d’elle pour longtemps.
Avic
Réseau International
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