Στην Τουρκική Δημοκρατία την χώρα πρότυπο για τον Αραβικό και Ισλαμικό κόσμο, την χώρα που το να είσαι άλλης εθνότητας πολίτης αποτελεί και Αιτία Εξαφάνισης και Θανάτου συνεχίζονται να αποκαλύπτονται μνημεία του Τουρκικού Πολιτισμού.Δέκα χιλιάδες Κούρδοι θαμμένοι σε μαζικούς τάφους αναζητούνται ακόμα , τις θέσεις των μαζικών τάφων τις γνωρίζει το τουρκικό κράτος καθώς αποτελεί το πολιτιστικό του επίτευγμα από την δεκαετία του 1990, όταν ο βρώμικος πόλεμος κατά του κουρδικού λαού είχε φτάσει στο απόγειο του.
Οι εισαγγελικές έρευνες και οι δίκες για τις εξαφανίσεις και τις δολοφονίες Κούρδων δεν έχουν τελεσφορήσει , λόγω του δημοκρατικού χαρακτήρα του τουρκικού καθεστώτος Στίς δίκες για τις υποθέσεις αυτές από καταθέσεις Τούρκων αξιωματικών έχει καταστεί σαφές ότι οι πρακτικές αυτές αποτελούσαν και αποτελούν μια συνηθισμένη πολιτική πρακτική.
Από τους 253 μαζικούς τάφους που έχουν επισημανθεί οι 29 έχουν ανοιχτεί και φυσικά κατ΄λα το άνοιγμα τους δεν έχει τηρηθεί κανένας απο τους όρους που προβλέπει το πρωτοκόλλο της Μινεσότα άλλο ένα δείγμα τήρησης των κανόνων του Διεθνούς δικαίου
.Εκτός απο τις δικαστικές αρχές στο ιδιο μήκος κύματος κύματος κινούνται και οι ιατροδικαστικές υπηρεσίες .Σε πρόσφατη δέ διακρίβωση οστών από τις ανασκαφές στο Ickale, παλιάς συνοικία της πόλης Ντιγιαρμπακίρ προέκυψε το παράδοξο να ευρεθούν κατα την διαδικασία διάνοιξης τάφρου για τον αγωγό φυσικού αερίου κοντά σε κτίριο το οποίο χρησιμοποιούσε η JİTEM ως κέντρο ανάκρισης την δεκαετία του 1990 τριάντα οκτώ σκελετοί, οι οποίοι ίσως και να ανήκουν σε Ελληνοκυπρίους αγνοούμενους, από την τουρκική εισβολή του 1974 στην Κύπρο καθως σύμφωνα με πληροφορίες έχουν δεχθεί χαριστική βολή στο κεφάλι με σφαίρες εννέα χιλιοστών γεγονός που παραπέμπει σε εκτελέσεις. Το τουρκικό κράτος μέσω των ιατροδικαστικών υπηρεσιών του αναφέρει οτι οι σκελετοί ανέρχονται σε 34 και είναι 100ετίας παραπέμπει δηλαδή στην αρμενική γενοκτονία.
Η έρευνα στο Ickale της πόλης Ντιγιαρμπακίρ- όπως και σε πολλές άλλες- γίνεται χωρίς τη συμμετοχή μη κυβερνητικών οργανώσεων ή άλλων ανεξάρτητων φορέων σύμφωνα με τα όσα όρισε το τουρκικό κράτος
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Sous couvert de lutte
contre les Kurdes, l’État turc assimile toute opinion contestataire à du
terrorisme. Un durcissement du régime qui envoie un nombre croissant d’étudiants
et de journalistes en prison.
« Le fait de
manifester nous emmène en prison.
Le fait d’assister à un concert gratuit et légal nous emmène en prison.
Le fait de se rassembler pour le 1er Mai nous emmène en prison (…)
Quand je regarde la Turquie, je ne vois aucune démocratie ».
En octobre, Sevil Sevimli nous confiait son amertume et évoquait son combat pour la liberté d’expression en Turquie. Depuis le 9 mai, cette étudiante franco-turque en journalisme à Lyon-II, en année d’Erasmus à Eskisehir dans l’Anatolie, est accusée de terrorisme par la justice turque. Pour un pique-nique, un concert et un collage d’affiches, elle encourt quinze à trente-deux ans de prison.
« Le procureur a admis que tout ce que l’on reprochait à Sevil Sevimli reposait sur des actes légaux. Mais en Turquie, l’accumulation de ces actes légaux devient un ensemble illégal, ironise Étienne Copeaux, chercheur associé au Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient. Ce qui est arrivé à Sevil se produit tous les jours. Ça fait vingt ans qu’on emprisonne les étudiants parce qu’ils manifestent pour la gratuité de l’enseignement. »
En 2012, selon le ministère de la Justice turc, on compterait 2 824 étudiants emprisonnés, dont près de 700 pour leurs opinions politiques. « Mais les chiffres officieux oscilleraient entre 5 000 et 10 000 incarcérations », corrige Étienne Copeaux. Sous le gouvernement de l’AKP, dirigé par le Premier ministre Erdoğan, les lois contre le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), reconnu comme organisation terroriste par l’UE, transforment toute opinion contestataire en acte de terrorisme.
« Aujourd’hui, si vous vous rendez à une manifestation publique et autorisée, et que soudainement le PKK décide de la soutenir, vous pouvez être complice de terrorisme », explique Vincent Duclert, cofondateur du Groupe international de travail (GIT) « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie ». « Le gouvernement de l’AKP était porteur d’espoir. Mais la guerre contre les Kurdes s’est intensifiée dès 2008, rappelle Étienne Copeaux. Depuis un an, c’est l’instauration d’un délit d’opinion à grande échelle. C’est la guerre qui gouverne en Turquie. Et elle permet de mettre en place des lois d’exception. »
« Elle a été mise en prison et torturée sous plusieurs gouvernements, dont un de centre-gauche, déplore Étienne Copeaux. Il n’y a pas plus de répression sous Erdoğan en particulier. C’est valable pour tous les gouvernements depuis les années 70 ».
Le 10 octobre 2012, la Commission européenne a rendu public un rapport sévère sur les droits de l’homme : « La Turquie a besoin d’amender son code pénal et ses lois antiterroristes, et ainsi faire une distinction précise entre l’incitation à la violence et l’expression d’idées non violentes ». Le Comité pour la protection des journalistes, ONG basée à New York, qualifie la Turquie de « plus grande prison du monde pour les journalistes ».
Selon le site d’info indépendant turc Bianet, 95 journalistes étaient emprisonnés fin juin dans le cadre des lois antiterroristes. Un record mondial, devant l’Iran ou la Chine. « Depuis 2008, avec la question kurde, on s’achemine vers des situations de dictature », alerte Vincent Duclert. « Je n’emploierais pas le terme de dictature car il y a des élections, estime Étienne Copeaux. Mais on peut comparer la Turquie d’aujourd’hui à la Russie de Poutine ».
Le fait d’assister à un concert gratuit et légal nous emmène en prison.
Le fait de se rassembler pour le 1er Mai nous emmène en prison (…)
Quand je regarde la Turquie, je ne vois aucune démocratie ».
En octobre, Sevil Sevimli nous confiait son amertume et évoquait son combat pour la liberté d’expression en Turquie. Depuis le 9 mai, cette étudiante franco-turque en journalisme à Lyon-II, en année d’Erasmus à Eskisehir dans l’Anatolie, est accusée de terrorisme par la justice turque. Pour un pique-nique, un concert et un collage d’affiches, elle encourt quinze à trente-deux ans de prison.
« Le procureur a admis que tout ce que l’on reprochait à Sevil Sevimli reposait sur des actes légaux. Mais en Turquie, l’accumulation de ces actes légaux devient un ensemble illégal, ironise Étienne Copeaux, chercheur associé au Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient. Ce qui est arrivé à Sevil se produit tous les jours. Ça fait vingt ans qu’on emprisonne les étudiants parce qu’ils manifestent pour la gratuité de l’enseignement. »
En 2012, selon le ministère de la Justice turc, on compterait 2 824 étudiants emprisonnés, dont près de 700 pour leurs opinions politiques. « Mais les chiffres officieux oscilleraient entre 5 000 et 10 000 incarcérations », corrige Étienne Copeaux. Sous le gouvernement de l’AKP, dirigé par le Premier ministre Erdoğan, les lois contre le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), reconnu comme organisation terroriste par l’UE, transforment toute opinion contestataire en acte de terrorisme.
« Aujourd’hui, si vous vous rendez à une manifestation publique et autorisée, et que soudainement le PKK décide de la soutenir, vous pouvez être complice de terrorisme », explique Vincent Duclert, cofondateur du Groupe international de travail (GIT) « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie ». « Le gouvernement de l’AKP était porteur d’espoir. Mais la guerre contre les Kurdes s’est intensifiée dès 2008, rappelle Étienne Copeaux. Depuis un an, c’est l’instauration d’un délit d’opinion à grande échelle. C’est la guerre qui gouverne en Turquie. Et elle permet de mettre en place des lois d’exception. »
La « plus grande prison du monde pour les journalistes »
Dans les universités, chaque cours a son délateur. Un professeur est condamné à l’autocensure s’il veut assurer ses cours sereinement. Les termes « génocide arménien » sont un prétexte légitime de mise à pied. Un vêtement aux couleurs rouge et verte du Kurdistan, un motif légal d’emprisonnement. Le 22 novembre, s’ouvrira le procès de Pınar Selek, une sociologue accusée de terrorisme depuis quatorze ans pour ses recherches sur le peuple kurde et aujourd’hui exilée à Strasbourg.« Elle a été mise en prison et torturée sous plusieurs gouvernements, dont un de centre-gauche, déplore Étienne Copeaux. Il n’y a pas plus de répression sous Erdoğan en particulier. C’est valable pour tous les gouvernements depuis les années 70 ».
Le 10 octobre 2012, la Commission européenne a rendu public un rapport sévère sur les droits de l’homme : « La Turquie a besoin d’amender son code pénal et ses lois antiterroristes, et ainsi faire une distinction précise entre l’incitation à la violence et l’expression d’idées non violentes ». Le Comité pour la protection des journalistes, ONG basée à New York, qualifie la Turquie de « plus grande prison du monde pour les journalistes ».
Selon le site d’info indépendant turc Bianet, 95 journalistes étaient emprisonnés fin juin dans le cadre des lois antiterroristes. Un record mondial, devant l’Iran ou la Chine. « Depuis 2008, avec la question kurde, on s’achemine vers des situations de dictature », alerte Vincent Duclert. « Je n’emploierais pas le terme de dictature car il y a des élections, estime Étienne Copeaux. Mais on peut comparer la Turquie d’aujourd’hui à la Russie de Poutine ».
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