Une
rencontre entre Poutine et Bachar el-Assad a eu lieu vendredi à Moscou
sans la présence des Européens. La Russie cherche à revenir au centre du
jeu.
Quel
sort réserver à Bachar ? Sans surprise, les ministres des Affaires
étrangères russe, américain, saoudien et turc, réunis hier, 23 octobre, à
Vienne, ne se sont pas mis d’accord sur le rôle à attribuer au sinistre
président syrien dans la période de transition qui devrait mettre fin à
la guerre. La Russie
était à la manœuvre. C’est à l’initiative de Poutine que la rencontre a
eu lieu. Mais inutile d’espérer trouver une solution, en une séance de
négociations, à quatre ans d’un conflit qui a fait 250 000 morts,
démantelé le pays (la moitié des 22 millions de Syriens sont déplacés et
le quart vit en exil) et implique une dizaine de puissances étrangères.
Et pourtant le vent semble au compromis. Pour la première fois. Pour deux grandes raisons du côté russe.
La première :
Poutine a pratiquement obtenu ce qu’il cherchait. Il voulait revenir au
centre du jeu au Proche-Orient, faire oublier l’humiliation de l’Afghanistan, de laLibye
et globalement d’une URSS amputée de ses marches et soumise aux
pressions de l’Otan et des Occidentaux. La Syrie est le seul pays qui
permette actuellement à Moscou d’avoir un accès à la Méditerranée
(facilités navales à Tartous). Chacun sait que, désormais, rien ne se
fera sans lui au Moyen-Orient. La deuxième : Poutine
réalise aussi que les bombardements aériens sur les groupes rebelles
anti-Assad et les djihadistes de Daesh (un millier de frappes depuis le
30 septembre) ne sont pas aussi efficaces que Moscou l’espérait. Ils
n’apporteront pas de solution, même s’ils ont permis à l’armée syrienne
de lancer une offensive terrestre entre Alep et Homs. Mais l’opposition
armée laïque et islamiste, forte des missiles antichars reçus de
l’Arabie saoudite et des États-Unis, a partiellement résisté.
Première fois que Bachar sortait de son pays
La
solution est politique. Elle doit impliquer tous les pays de la région
(Iran, Arabie saoudite, Turquie) et les grandes puissances (États-Unis,
Russie, Europe). Poutine l’a répété à Bachar el-Assad en lui déroulant
le tapis rouge à Moscou le 21 octobre. C’était la première fois que le
président syrien sortait de son pays depuis 2011. Apparemment, le
président syrien en est convenu pour la première fois. Il est vrai que
sa marge de manœuvre est nulle. Le pouvoir syrien est pieds et poings
liés devant la Russie et son allié iranien.
Parler de solution
politique n’a pas la même signification pour tous. Pour Moscou, le
régime syrien doit demeurer et Bachar el-Assad, conduire la transition
politique. “Notre objectif est de vaincre le terrorisme (…) et d’aider
le président Bachar el-Assad à revendiquer la victoire contre le
terrorisme”, a affirmé le président russe en recevant son homologue
syrien. Et d’ironiser sur Washington qui fait une différence entre les
différents groupes d’opposition armés (djihadistes et islamistes). Une
façon de répliquer aux Américains, Européens et Saoudiens qui accusent
la Russie de bombarder majoritairement les groupes rebelles (islamistes
ou non), et non Dasch, dans le seul but de sauver la tête de Bachar
el-Assad. Pour les Occidentaux, pour la France en particulier, le départ
d’Assad était, jusqu’il y a peu, un préalable à toute transition
politique.
Mais, à Vienne, les positions ont commencé à
s’infléchir. Les Américains et leurs alliés sont aujourd’hui convaincus
qu’il ne faut pas répéter en Syrie les erreurs de l’Irak et de la Libye.
Plus question de créer un vide en éliminant les hauts responsables de
l’État et en faisant table rase de ses structures : ce serait un chaos
encore plus grand. Une partie du régime en place à Damas doit donc y
demeurer. Des contacts secrets ont lieu avec des éléments du pouvoir
syrien.
Bachar ne doit plus avoir de rôle politique en Syrie, selon la France
Turkish
Recep President Tayyip Erdoğan accused Kurdish groups on Saturday of
trying to grab control of northern Syria, and said Ankara would not
allow this to happen.
In a speech in southeast Turkey,
Erdoğan denounced the merging of the Syrian town of Tel Abyad last week
into an autonomous political structure created by the Kurds.
“All
they want is to seize northern Syria entirely,” Erdoğan said. “We will
under no circumstances allow northern Syria to become a victim of their
scheming. Because this constitutes a threat for us, and it is not
possible for us as Turkey to say ‘yes’ to this threat.”
Turkey is
alarmed by territorial gains for the Kurds in Syria’s civil war, which
it fears could stir separatism among its own Kurdish minority.
Tel Abyad, on the border with Turkey, was captured in June from Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) by Kurdish YPG
militia with help from US-led air strikes. Last week, a local
leadership council declared it part of the system of autonomous self
government established by the Kurds.
Syrian Kurds have established
three autonomous zones, or “cantons’, across northern Syria since the
civil war broke out in 2011. They deny aiming to establish their own
state.
The YPG’s capture of Tel Abyad linked up the
Kurdish-controlled canton of Kobani, which was besieged by ISIL last
year, with the bigger canton of Jazeera, which is further east and
borders Iraq.
Turkey has for the past three decades been trying to
end the violence by the Kurdistan Workers Party (PKK), which is
classified as a terrorist organisation by the United States and European
Union.
The PKK has been staging almost daily attacks in the southeast since July, when a ceasefire fell apart.
Ankara accuses the Syrian Kurds’ political arm, the PYD,
of deep links to the PKK. It has been incensed by the role the Kurds
have carved out for themselves, with US support, in the fight against
ISIL in northern Syria.
Erdoğan also slammed countries who provided assistance to the PYD, although he did not name them.
“Right
now there are 1,400 PKK members in PYD. There is no point ignoring
this, this is a fact,” said Erdoğan. “But all these countries who seem
friendly towards us are trying to make this look the opposite way.
Whatever arms assistance they (PYD) receive, it is coming from these
countries. We know very well whose arms.”
Earlier this month, the
YPG Kurdish militia announced a new alliance with small groups of Arab
fighters, and the group was air-dropped small arms and ammunition by US
forces in northeast Syria.
Washington has indicated it could direct funding and weapons to Arab commanders on the ground who cooperate with the YPG. REUTERS / ISTANBUL
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