Δευτέρα, 7 Μαΐου 2012
La Grèce vote contre l'austérité
Par LEXPRESS.fr,
afp.com/Louisa Gouliamaki
La Nouvelle démocratie et le Pasok sont les deux grands perdants du scrutin de ce dimanche en Grèce, où les partis d'extrême gauche et d'extrême droite enregistrent une poussée historique.
Le Pasok (socialiste) et la Nouvelle Démocratie (droite) se sont comme prévu effondrés lors des législatives, ce dimanche, rassemblant entre 31 et 37% des voix à eux deux, jetant un doute sur la capacité de la Grèce à honorer ses engagements au sein de la zone euro.
Si elle se confirmait, cette débâcle des deux partis de gouvernement, associés à la rigueur, annoncée par un sondage sortie des urnes diffusé par les chaînes de télévision, rendrait quasi impossible la formation d'un gouvernement de coalition par ces deux partis pour poursuivre la politique dictée par l'UE et le FMI.
Pour obtenir une majorité absolue au parlement, soit 151 sièges, ils avaient besoin d'au moins 37% des voix.
Un mandat pour former un gouvernement devrait néanmoins être accordé au chef du premier parti, la Nouvelle Démocratie, qui a obtenu entre 17 et 20% des voix contre 33,5% en 2009 et qui a revendiqué la place de premier parti.
Le scrutin a été dominé par la contestation de la politique d'austérité menée sous l'impulsion des bailleurs de fonds du pays. En bénéficie notamment le petit parti de la gauche radicale Syriza, crédité de 15,5 à 18,5% des voix, selon le même sondage.
Le parti socialiste Pasok enregistrerait une chute historique, avec un score compris entre 14 et 17%, contre 43,9% en 2009. Il pourrait même perdre la seconde place au profit du Syriza, qui lui enregistrait seulement 4,6% des voix il y a trois ans.
"C'est un séisme politique qui frappe les partis gouvernementaux", a estimé sur la chaîne Mega Panos Panagiotopoulos un ténor de la Nouvelle Démocratie, le parti conservateur qui revendique la première place.
Environ 9,8 millions d'électeurs grecs ont voté pour renouveler le Parlement dans un scrutin dominé par l'implosion du vieux système politique et du bipartisme, au risque de remettre en cause les efforts de redressement du pays au sein de la zone euro.
Aux termes de la Constitution, le mandat pour trouver un gouvernement d'alliance est d'abord remis au premier parti, avant de passer en cas d'échec aux deux suivants, dans un délai d'une dizaine de jours.
Après avoir voté, l'actuel Premier ministre avait tenté de dissiper la menace d'une instabilité politique, en s'affirmant confiant dans la formation d'un gouvernement "dès cette semaine".
Illustrant le climat d'exception qui a régné pendant toute la campagne, une trentaine de néonazis ont fait irruption dans six bureaux de vote athéniens durant la journée, où ils se sont livrés à des intimidations contre des militants de gauche, selon le petit parti d'extrême gauche Antarsya.
La police a confirmé deux incidents, attribués au groupuscule Chryssi Avghi (Aube dorée), qui présentait aussi des candidats et fait son entrée au Parlement, pour la première fois de l'histoire moderne du pays, après avoir obtenu entre 6 et 8% des voix selon le sondage sortie des urnes.
Ce parti néonazi, longtemps semi-clandestin et réputé pour ses agressions contre les migrants, dénonce le mémorandum d'accord signé par la Grèce avec ses créanciers, et refuse le remboursement de la dette publique. Son entrée au parlement constitue un choc dans un pays qui a subi durement le joug de l'occupation nazie et une dictature militaire de 1967 à 1974.
Πηγή
Grèce : "L'heure de la peur a sonné, pour les traîtres à la patrie"
Par Frédérique Andréani Le Point.fr -
Le parti d'extrême droite, hostile aux plans d'austérité du FMI et de l'Union européenne, a assuré son entrée en force au Parlement.
"L'heure de la peur a sonné pour les traîtres à la patrie", a menacé, dimanche soir, le dirigeant du groupe néonazi Chryssi Avghi (Aube dorée), après avoir assuré une entrée en force de sa formation au Parlement, selon un sondage sortie des urnes. "Nous arrivons", s'est aussi époumoné Nikos Mihaloliakos, lors d'une conférence de presse qu'il a donnée dans un hôtel athénien, flanqué d'une quinzaine de jeunes hommes à la tête rasée. Environ 200 sympathisants étaient massés dans la salle, tandis qu'à l'extérieur d'autres célébraient leur victoire en lançant des pétards.
Selon le sondage sortie des urnes coréalisé par cinq instituts, cet ex-groupuscule semi-clandestin aux méthodes notoirement violentes et aux thèses racistes et antiparlementaires obtient 19 députés sur 300 au parlement grec, avec 6,9 % des voix. Affublé du sobriquet de "Führer" par la presse grecque, M. Mihaloliakos, 55 ans, a aussi cité Jules César pour lancer : "Veni, Vidi, Vici". Il a affirmé que son groupe allait lutter contre les "usuriers mondiaux" et "l'esclavage" imposé, selon lui, au pays par l'UE et le FMI.
À son arrivée à la conférence de presse, il a pris à partie les journalistes étrangers présents, les accusant de répandre des mensonges sur son mouvement, qui a mis en sourdine ces derniers mois ses références directement hitlériennes au profit d'une sorte de national-socialisme à la grecque. "La Grèce n'est que le commencement", a-t-il crié dans leur direction.
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